jeudi 19 novembre 2015

Le Mandala




Qu’est ce qu’un mandala ?
Le terme Mandala vient du sanskrit man « marquer » et le « cercle » ou « centre sacré ».

Dans les traditions hindouiste et bouddhique, le mandala est le symbole sacré du voyage spirituel. Depuis la nuit des temps les hommes se sont inspirés du cercle pour symboliser tous les aspects de l’existence humaine et planétaire.

Le mandala est présent dans l’art préhistorique et indigène, spirales gravées dans les sites néolithiques, cercles gravés sur les rochers du sud ouest américain, symboles tracés par les femmes d’Asie du sud à l’entrée des maisons pour tenir à distance les énergies négatives.
Les chrétiens ont utilisé le mandala sous forme de fresques ornant les murs des églises et des vitraux.
Le psychologue Carl Jung (1875 1961) s’était servi du mandala comme outil pour atteindre la "complétude psychologique".

Le cercle c’est aussi l: le symbole de l’univers, le soleil, la lune, les étoiles,
du ying et yang pour les chinois (tao),
la cellule, l’ovule humain pareil à un mandala, le cœur des fleurs, la structure des cristaux, les phénomènes météorologiques (ouragans, cyclones) le corps humain voir Leonard de Vinci «l’homme de vitruve » représenté dans un cercle (bras et jambes tendus, le nombril se trouve au centre du cercle). 
Le cercle c'est aussi l’iris et la pupille, le temps, la roue du temps (kalachakra chez les bouddhistes tibétains, méditation).
On retrouve la spirale en tant que mandala dans le monde naturel : coquillages, végétaux en passant par le vortex...
Le cercle dans l’architecture sacrée, mariage du cercle et du carré, le carré est une invention humaine.

Pourquoi travailler le mandala ?
Le stress de la vie quotidienne conduit à une déconnexion du véritable moi et à une séparation des besoins et des désirs les plus profonds.
Travailler avec les mandalas favorise la reconnexion avec le corps, le mental et l’esprit, afin que l'on se sente complet et intégré.

LES BIENFAITS DU TRAVAIL SUR LE  MANDALA :
Apaiser le mental
Calmer les émotions
Ressentir la tranquillité et le contentement
Favoriser une plus grande conscience de soi
Connaitre des états méditatifs
Atténuer le stress et l’anxiété
Se libérer des addictions
Favoriser le sentiment de bien-être
S’ancrer et se centrer
Accroître sa capacité à se concentrer
Stimuler sa créativité
Accéder à ses émotions
Eprouver satisfaction et plaisir
Dépasser ses blocages émotionnels
Accéder à sa sagesse supérieure


Jung incitait ses patients à créer leurs propres mandalas en tant que moyen de se connecter à leur subconscient. A une époque Jung créait un mandala par jour, il estimait que cette activité contribuait à une amélioration de son être intérieur.
Aujourd’hui beaucoup de thérapeutes et de psychologues utilisent le mandala comme support thérapeutique.










Le dessin méditatif

Qu'est-ce que le dessin méditatif ?

C'est un mouvement artistique à part entière, bien différent du dessin traditionnel ou d'autres formes d'arts plastiques. Il est basé sur une méditation artistique accessible à tous.

Le dessin méditatif consiste à répéter des traits et des lignes dans un ordre précis afin de créer des motifs complexes. En se concentrant sur le tracé rythmique d'un trait et la répétition du motif, l'esprit se relaxe. Comme lors d'une séance de méditation, il s'apaise. On ressent une sensation bienfaisante de calme intérieur et de recentrage. Dans cet état de détente profonde, on fait le plein de forces nouvelles.

Le tracé conscient et ciblé des lignes, mais surtout le motif ordonné et régulier qui se construit au fur et à mesure requièrent une forme d'ordre intérieur tel qu'on peut le connaître en peignant des mandalas ou en répétant des exercices de relaxation. Notre espace intérieur se remet en ordre, tout retrouve pour ainsi dire «sa place», de manière tout à fait automatique, inconsciemment et sans effort. En dessinant, vous remarquerez comment la légèreté et la bonne humeur s'installent immédiatement. Le dessin favorise également la concentration, toutes les distractions extérieures perdent leur importance.






Les bienfaits du dessin méditatif :
  -   développe la créativité
  -   améliore la coordination oeil-main
  -   développe/réhabilite la motricité fine
  -   augmente la durée d'attention et de capacité à se concentrer 

Dans le dessin méditatif nécessite les motifs sont toujours constitués de formes simples, lignes, points cercles, ovales...
Chaque motif se construit trait par trait, point par point, il est important de prêter attention à chaque coup de crayon, si petit soit-il, car chaque geste doit être réfléchi et délibéré.


Le dessin méditatif associe à merveille deux sentiments : la joie procurée par une activité créative et la relaxation. Vous serez surpris de découvrir de véritables oeuvres d'art, en noir et blanc sans pour autant savoir dessiner !




lundi 9 novembre 2015

L'encre

L'encre de chine remonterait à plus de 2500 ans, Elle est utilisée depuis des millénaires pour écrire et dessiner.
Sa composition est faite de noir de fumée, de gélatine et de camphre, un mélange qui est ensuite délayé à l'eau ou à l'huile. D'autres encres sont faites à base de tanate de fer, de sépia. Elle se travaille pure ou diluée et est généralement posée au pinceau ou à la plume, seule ou avec d'autres techniques comme le pastel, le crayon...
La peinture à l'encre à longtemps été l'apanage des lettrés, elle est aujourd'hui largement utilisée par les artistes contemporains. Elle se travaille sur papier fort, papier aquarelle, papier de riz.

On obtiendra différentes teintes en diluant plus ou moins l'encre avec de l'eau. Une fois sèche, la véritable encre de Chine ne se dilue plus, ce qui permet de revenir pour souligner le dessin au pinceau ou à la plume.

"L'esprit du geste" de la peinture à l'encre de Chine


La peinture tch'an ou sumi-e, pratiquée depuis des siècles par les peintres chinois et japonais se caractérise par l'unique usage de l'encre de Chine, par l'apprentissage de la dextérité, de l'aisance et de la rapidité du trait pour parvenir à un tracé sans retouche ni correction.
C'est l'art de la représentation de la nature plutôt suggérée que détaillée afin de restituer la vie et l'énergie de chaque chose. Cette initiation passe par la méditation, la maîtrise des émotions, la participation du souffle et du corps car pour réussir une peinture, même dans le plus simple bambou, "l'esprit doit précéder le pinceau".



"La destinéee" GAO  XINGJIAN

dimanche 8 novembre 2015

Le collage

Découvrir l'art du collage sous toutes ses formes...
Laisser libre cours à son inspiration et regarder autrement ce qui nous entoure !

"Le collage est un art paradoxal qui se situe entre la spontanéité et la technique, entre matière et poésie.." Guy Savel

Histoire du collage

Le collage et le montage, ont été utilisés à différents moments de l’histoire de l'art mais historiquement, l'utilisation du terme collage remonte à certaines œuvres des mouvements d'Avant-Garde du début du XXe siècle. Il est considéré aujourd'hui comme une pratique Artistique à part entière. Dès les années 1910, aucun art ni mouvement artistique n’est «épargné» par la folie du collage. On le retrouve aussi bien dans le Dadaïsme, le Cubisme, le Futurisme, le Constructivisme puis le Surréalisme que dans les arts visuels, de la scène, de la musique et la littérature.

Un nouvel univers Artistique.
Les œuvres de collage et de montage mêlent la réalité à la fiction, mélangent les sources d'informations pour les faire exister entre elles dans de nouveaux espaces Artistiques. Elles dépaysent, perturbent, déstabilisent et cherchent à provoquer l'improbable rencontre.
L’oeuvre collagiste a forcément des significations multiples.
Art total qui passe par la destruction des anciens modèles dans le but de créer de nouvelles formes, le collage propose aux spectateurs de nouvelles configurations visuelles et mentales (comme les images impossibles).
Elle dévoile dans la réalité un autre niveau de réalité qui ne vise pas l’embellissement.
Le collage se libère d'une description ressemblante de la réalité. Les fragments utilisés perdent une partie de leur identité mais en acquièrent une nouvelle tout autant identifiable. On assiste alors à un jeu sur les différents niveaux d'identification : le fragment se trouve agencé à d'autres parties de la réalité qu'il n'aurait jamais rencontré sans cette manipulation (un peu comme dans un rêve...).
Il n’y a pas d’ordre, pas de sens de lecture... Par la composition d'un collage, on doit trouver de nouvelles figures et non plus les retrouver comme avant, il faut les interpréter. L'artiste fait des propositions et le spectateur, par son interprétation, est mis à contribution dans la compréhension d’une œuvre qui lui offre différents niveaux de lecture.

Deux étapes caractérisent le processus de fabrication d'une œuvre collagiste :
celle de la dé-construction (Chaos) et celle de la reconstruction (Ordre).
Comme le souhaitait Charles Baudelaire, artistes et écrivains «plongent» au cœur du «magasin d’images et de signes» offert par le réel, que leur imagination doit transfigurer (transformer).
  • Le Chaos : dans un premier temps, l’artiste puise et sélectionne au cœur de la réalité un ensemble de morceaux hétéroclites. Il prélève, découpe, ampute. Parfois, le hasard de la trouvaille ou l’accidentel accompagnent sa récolte.
  • L' Ordre : dans un second temps, il assemble (sans chercher forcement un ordre pré-établi) et met en rapport (de manière conflictuelle) les « pièces de ce puzzle ». Il les juxtapose, les superpose, les mixe.

ORIGINES CUBISTES
Les peintres cubistes sont les premiers à introduire, en 1912, des matériaux étrangers à la peinture dans leurs œuvres papier journal, papier de couleur, papiers peints découpés.



Picasso s'écarte des instruments traditionnels du peintre et insère dans un tableau un morceau de toile cirée imitant le cannage d'une chaise. Braque met en rapport les veinures d'un papier faux bois avec une structure dessinée au fusain. Juan Gris, introduit un fragment de miroir pour renforcer l'impression de réalisme.


FUTURISME
Les futuristes reprennent eux aussi ce procédé d'insertion pour exprimer leur vision du monde moderne, un monde de VITESSE, de MOUVEMENT, d'automobiles VROMBISSSANTES...




DADAÏSME
Avec Dada, le collage se fait l'outil d'une idéologieLes détournements d'images et de mots par collage servent à l'Affiche de propagande.
Le nom de Raoul Hausmann, un des fondateurs du groupe dada berlinois, reste associé à l'invention du photomontage. 

En 1918, Kurt Schwitters, pour subvenir au manque de matériaux, utilise des ruines de la guerre et se sert de détritus. Puis il dresse un tableau sans indulgence de la civilisation moderne et de la société industrielle de l'époque.



Max Ernst, lui, réutilise la production du passé. Gravures et publications scientifiques du siècle dernier sont le terreau de son inspiration. Dès 1921, il invente un procédé très particulier de collage, où le travail de montage est systématiquement dissimulé.


LE CONSTRUCTIVISME
Comme le dadaïsme, le constructivisme représente plus une idée directrice, une nouvelle forme de pensée dans l'art moderne, qu'un mouvement artistique.
En se proposant de créer un système des arts résolument neuf et défini
uniquement par le principe du « fonctionnel », les problèmes esthétiques passent au second plan. La nouvelle conception esthétique, celle de la forme utilitaire constructiviste, favorisera le développement du design, des stylistes, posera les bases de la typographie moderne et utilisera la technique du photomontage pour l'affiche de publicité ou de propagande. Dès 1920, l'idée constructiviste inspire l'architecture, la sculpture et les arts appliqués, mais seulement de façon occasionnelle, la peinture.

LE SURRÉALISME
De même que le dadaïsme et le constructivisme, le surréalisme transporte une idée qui traversera les arts et le temps.
Par des associations de pensées comparables à celles que les
rêves peuvent produire, le surréalisme se veut le révélateur d'une réalité supérieure. En cela, la technique du collage est pour eux un excellent moyen d'expression artistique. Les surréalistes en furent particulièrement conscients. Le nombre des collages qu'ils ont exécutés en témoigne.
De tous les surréalistes, Max Ernst, (qui a aussi participé au dadaïsme) est certainement celui qui a composé le plus de collages, dont il exécuta les premiers en 1920.
Des poètes comme Paul Eluard et Jacques Prévert ont aussi exécuté des collages.